Claviers compacts
Une approche moderne et efficace : faire bouger les touches sous les doigts, plutôt que déplacer les doigts. Le gain de confort est très significatif.
Layer « NavNum »
Avec Ergo‑L, comme le pavé principal de 3×10 touches permet de saisir toutes les lettres (en direct) et tous les symboles (via AltGr), on n’a besoin que d’un seul layer pour disposer de toutes les touches manquantes : les touches de déplacement et le pavé numérique.
Pour celles et ceux qui utilisent les touches de fonction, un demi-layer peut être dédié :
4×6 : facile et polyvalent
Géométrie
C’est le format de clavier le plus courant, et pour cause !
- Chiffres en direct : facile pour débuter, indispensable pour les jeux ;
- 6 colonnes par main : Entrée Backspace Delete sont au même endroit que sur un clavier standard, mais plus proches.
En Ergo‑L c’est le clavier ergonomique qui est le plus facile à prendre en main — bien plus simple que les claviers ergonomiques full-size, et plus adapté à l’apprentissage de la dactylographie que les claviers standard.
Modèles courants
Outre le Sofle, le Lily58 et l’Iris56 sont très populaires en split.
Certains modèles ont des touches centrales supplémentaires : c’est le cas du Lily58 qui a une touche supplémentaire par demi-clavier (4×6+4+1), ainsi que des Keyboardio Model100 (4×6+5+3) et Dygma Defy (4×6+8+3) qui ont trois touches supplémentaires à la façon d’un ErgoDox.
En monobloc, le Preonic est simple et efficace. Parfait pour débuter.
Attention : cette géométrie de clavier a besoin d’au moins trois touches par pouce. Les claviers 4×6+2 comme le ZSA Voyager reposent sur l’utilisation de homerow-mods, qui ne sont pas du tout à la portée des débutant·e·s.
3×6 : 1DFH par essence
Avec un peu d’habitude en 4×6, on réalise que les chiffres sont plus accessibles en NavNum que sur la rangée du haut, qui devient superflue.
Géométrie
Sans la rangée de chiffres, toutes les touches du clavier peuvent être activées en maintenant n’importe quelle touche de pouce. On peut ainsi se contenter de modifieurs asymétriques : trois touches par pouce suffisent.
Avec un tel format 42 touches, aucun doigt ni aucun pouce ne se déplace de plus d’une touche de sa position de repos.
Modèles courants
Si le Corne est sans conteste le clavier 3×6 le plus populaire en split, le Planck est de loin le plus connu en monobloc. Ce sont ces deux claviers qui ont lancé le mouvement des claviers compacts.
Note : les Sofle et Preonic sont essentiellement des versions 4×6 des Corne et Planck respectivement, créées pour les personnes souhaitant conserver un accès direct aux chiffres.
3×5 : la « red pill »
Quand le 1DFH est devenu une évidence, la suite logique est de se débarrasser de toutes les extensions latérales des auriculaires. Radical ! Le gain de confort est tel qu’il est impossible de revenir en arrière.
Géométrie
Sur ce modèle, le fort décalage vertical des doigts, en particulier de l’auriculaire (pinky stagger), favorise une position plus ouverte des pouces. La touche de repos des pouces s’en trouve décalée.
Mod-taps
Pour utiliser ces claviers, on utilise l’approche détaillée sur la page Arsenik :
- layer-taps sous les pouces ;
- homerow-mods sous les doigts.
Grâce à cela, avec seulement deux touches par pouce on a un emplacement libre pour un layer supplémentaire :
- soit en remplaçant le Nav de gauche par un accès direct à F1…12 ou une émulation de souris ;
- soit en scindant la couche NavNum en une couche Nav et une couche Num.
Tout est possible ! Ces mod-taps offrent un gain ergonomique incroyable, pour certain·e·s il est même très supérieur à l’adoption d’une disposition optimisée.
Une fois l’apprentissage des mod-taps effectué, on ne bouge plus jamais ses doigts au-delà du pavé alpha : c’est parce que les mod-taps rendent les touches périphériques inutiles qu’on utilise ces claviers 3×5, et non l’inverse.
Modèles courants
En split, le Ferris a de nombreux dérivés : Sweep, Chocofi… Certains ont trois touches par pouce (format 36 touches), d’autres deux (34 touches).
En monobloc, l’Atreus est remarquable : simple, peu cher, il dispose de suffisamment de touches (5 par pouce) pour pouvoir se passer de homerow-mods. Certainement le 3×5 le plus simple à prendre en main.
Pour qui ?
TL;DR : les 4×6 conviendront toujours, quel que soit le layout utilisé, à condition d’avoir au moins trois touches par pouce.
Les Ergonautes peuvent utiliser tous ces claviers sans souci : leur disposition est faite pour ça !
- Les 4×6 et 3×6 sont envisageables pour débuter et ne nécessitent aucune adaptation : une touche AltGr sous un pouce, un layer NavNum, et tout est calé.
- Les 3×5 se destinent à une utilisation plus avancée, reposant sur les layer-taps et homerow-mods.
En AZERTY, les 4×6 sont un choix raisonnable. Certains modèles (p. ex. Sofle v2 ou Lily58) disposent de touches supplémentaires au centre pour placer Entrée et Backspace sous les index, permettant ainsi de laisser les touches Shift inchangées sous les auriculaires, et seront plus intuitifs.
En Bépo, les 4×6 et 3×6 sont envisageables. L’effort d’adaptation est nettement plus significatif, y compris pour les variantes qui se proclament conçues « pour tous les claviers, sans adaptation » :
- une couche de symboles doit être définie en plus de la couche AltGr ;
- pour déplacer le moins possible les lettres de la 7e colonne du clavier ISO (W et Ç et Bépo), il faut :
- déplacer Entrée et Backspace ;
- renoncer au Shift droit et lui trouver une place sous les pouces.
L’effort d’adaptation est donc supérieur à celui que les Ergonautes feraient pour un clavier 3×5, sans pour autant éliminer les extensions latérales des auriculaires ; et il aboutit à une utilisation qui sera très différente entre un clavier standard et un clavier ergonomique. Il nous semble bien plus rapide d’apprendre Bépolar… voire Ergo‑L. ;-)